Journée Mondiale du Diabète

La Journée Mondiale du Diabète est organisée tous les 14 novembre depuis sa création en 1991. Son objectif est de faire connaître le diabète, sa prise en charge et les moyens de prévention à disposition. Le diabète se caractérise par une élévation prolongée de la concentration de glucose dans le sang : on parle d’hyperglycémie. Le diabète de type 2 est précédé d’une phase de déreglement longue, silencieuse et réversible. A ce stade, si vous savez reconnaitre les signes et si vous adaptez votre mode de vie par des mesures hygiéno-diététiques appropriées, il est possible de retarder voire d’éviter la maladie.

Régulation de la glycémie

Le diabète est en fait un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres apportés par notre alimentation.

Lorsque l’on mange, le taux de sucre augmente dans le sang. Les glucides sont transformés essentiellement en glucose. Le pancréas, organe médiateur de la glycémie, détecte cette augmentation et va donc sécréter de l’insuline, une hormone qui va permettre au glucose de pénétrer dans les cellules de l’organisme. Par conséquent, le taux de glucose dans le sang diminue. A l’inverse, le pancréas est capable de produire une hormone, le glucagon, qui permettra de libérer le glucose stocké dans le foie lors d’une baisse d’énergie par exemple.
Ce système permet de maintenir une glycémie stable tout au long de la vie. Une glycémie normale est comprise entre 0,70 et 1g de glucose par litre de sang.

Dans le cas du diabète, ce système est mis à mal.
Le diabète est une maladie chronique, c’est-à-dire qui dure dans le temps. Il existe deux cas de dérèglement :
-Le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline, on parle de diabète de type 1.
-L’organisme n’est pas capable d’utiliser correctement l’insuline que le pancréas va produire, on parle de diabète de type 2.

En France, 3,6 millions de personnes sont traitées pour le diabète en 2021. A la différence du diabète de type 1 survenant à la suite d’une réaction anormale du système immunitaire (on parle de maladie auto-immune), le diabète de type 2 (plus de 90% des diabétiques) est essentiellement lié au mode de vie des populations (alimentation, sédentarité, tabagisme, etc).

Facteurs de risques liés à l’apparition du diabète de type 2

Vous l’aurez compris, il est possible  de contrôler certains facteurs de risques liés à l’apparition du diabète de type 2 en modifiant ses habitudes de vie.

Voici les facteurs de risques sur lesquels on peut agir :
• Le tabagisme : en plus de tout ce que peut impliquer le tabagisme, fumer augmente de 37 à 44% le risque de survenu du diabète en augmentant l’insulinorésistance.
• Une alimentation déséquilibrée : une alimentation riche en sucres et en graisses favorise les risques de développement d’une insulinorésistance. L’excès de graisse au niveau de la taille est un bon indicateur et augmente en parallèle le risque cardiovasculaire.
• La sédentarité : une moindre activité physique favorise la survenue de l’obésité et par conséquent du diabète. Le temps journalier de sédentarité devient néfaste quand il dépasse 7 à 8h dans une position assise ou allongée. L’activité physique est vivement encouragée, environ 30 min par jour, pour limiter le risque de développement de maladies chroniques.
• Certaines maladies favorisent l’apparition du diabète : l’hypertension artérielle, une anomalie du taux de graisse, etc.

Prise en charge du diabète

Le diabète ne se soigne pas, en revanche il est possible de bien vivre avec cette maladie. La prise en charge de la maladie repose sur la régulation de la glycémie, autrement dit du taux de sucre dans le sang.

Pour cela, il existe différents traitements selon le type de diabète et le profil du patient :

•  les mesures hygiéno-diététiques : alimentation saine, équilibrée et activité physique ;
• les antidiabétiques oraux ou injectables ;
• les injections d’insuline, une à plusieurs fois par jour.

En France, environ 25 % des personnes diabétiques sont traitées par insuline. Un traitement adapté à chaque situation est essentiel car un diabète non-traité ou traité de façon inadéquate peut avoir des conséquences graves sur l’organisme, à court, moyen et long termes.

Phytothérapie et diabète

En accompagnement d’une alimentation variée et équilibrée, d’une activité physique régulière, et d’un mode de vie sain, certaines plantes/épices peuvent être un véritable coup de pouce pour vous aider à maintenir une glycémie normale. Dans vos plats ou en complément alimentaire, voici quelques plantes d’intérêt à ne pas négliger :

• Le Fenugrec : l’Organisation Mondiale de la Santé décrit une utilisation des graines de fenugrec, supportée par les études cliniques, en tant qu’adjuvant dans le traitement des hypercholestérolémies et hyperglycémies liées au diabète. De nombreuses études sur le fenugrec dans le traitement du diabète mettent en avant l’efficacité de ses principaux composés tels que les fibres solubles, la trigonelline ou encore la 4-hydroxyisoleucine.
• Le Nopal ou Figuier de barbarie : les composés de la figue de barbarie, notamment ses fibres solubles, sont de plus en plus étudiées pour leur potentiel dans le traitement du diabète. Ces fibres captent graisses et sucres avant qu’ils soient ingérés.
• La Cannelle : des chercheurs du Joslin Diabetes Center de Boston ont  découvert que la consommation quotidienne de quelques grammes de cannelle moulue sur plusieurs jours permettrait de contrôler les pics de glycémie chez les personnes atteintes de diabète de type 2.
• Les baies (fruits rouges) : d’après l’analyse réalisée par le cabinet Frost & Sullivan, 113 000 cas de diabète de type 2 auraient été évitables en 2020 par la consommation de resvératrol (antioxydant).
• Le gingembre : il a été mis en évidence que le gingembre aurait un impact positif sur la glycémie dans certaines études. On pense que les composants actifs du gingembre, tels que les gingérols et les shogaols, améliorent la sensibilité à l’insuline et l’absorption du glucose par les cellules.

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Sources : Fédération française des diabétiques, Santé Publique France, INSERM, Synadiet, OMS.